Vendredi 31 janvier

• 19h à 21h30 soirée courts-métrages.

Projection d’une web-série réalisée par les ados de l’atelier vidéo du Centre Léo Lagrange

Sélection commentée de courts-métrages réalisés par :
◦ Cyprien (Fr): technophobe, la cartouche, le démenagement….
◦ Kobas Laksa (Pol): Abdul Bey

Samedi 1er février.

11h00 Blindtest de musiques de films par l’orchestre national de Metz
Séries addicts ou amateurs de bandes originales, ce blind test est fait pour vous ! Les plus belles musiques de films et séries d’animation, d’hier et d’aujourd’hui, seront à (re)découvrir en images et en sons, entre amis ou en famille. A l’aventure ! Embarquez pour une heure de musique survoltée, en compagnie de trois musiciens de l’Orchestre national de Metz, un pianiste arrangeur et un vidéaste.
En partenariat avec les Bibliothèques-Médiathèques de Metz et les Concerts classiques d’Epinal.

13h00 Accueil du public.
13h45 LA MORT EN DIRECT de Bertrand TAVERNIER (1980 Fr/coul)
17h00 L’AURORE de F.W. MURNAU (1927/Usa/n&b/muet)
19h00 Repas
20h20 VERTIGO de Alfred HITCHCOCK (1958/ Usa/coul/vostf)
22h50 Voir entre les images :Décryptage du film vertigo par Jean-Marc VIRET

Dimanche 2 février.

9h40 Accueil du public.
10h00 URGA de Nikita MIKHALKOV (1991 rus/coul/vostf)
12h35 Repas
13h55 THE MISFITS de John HUSTON (1961/us/n&b/vost)
16h55 LA POISON de Sacha GUITRY (1951 fr/n&b)
Tous les films sont précédés d’une présentation et suivis d’un échange avec le public, animé par Jean-Marc VIRET.

Tarifs :

Moins de 18 ans : gratuit
Adhérents : 15 €/1 jour 20 €/2 jours
Non-adhérents : 30€/1 jour 40€/2 jours

Forfait 1 jour comprend 3 entrées cinéma + repas pour samedi ou dimanche.

Forfait 2 jours comprend 6 entrées cinéma + repas pour samedi et dimanche.

Vendredi soir et samedi matin : entrée libre

Pour faciliter l’organisation, la réservation des repas est nécessaire jusqu’au 24 janvier inclus. Par mail uniquement.
Sur ce mail, vous pouvez aussi poser vos questions sur le festival.
rembobinage@centreleolagrange.fr

Films projetés

LA MORT EN DIRECT de Bertrand TAVERNIER (1980 Fr/coul) 125 mn
Katherine Mortenhoe (Romy Schneider) écrivaine atteinte d’un mal incurable apprend de son médecin qu’il ne lui reste que deux mois à vivre. Un producteur de télé-réalité lui propose un contrat pour faire de sa mort annoncée un spectacle. Alors que Katherine tente d’échapper aux médias, la chaîne envoie Roddy ( Harvey Keitel) la filmer à son insu grâce à une caméra implantée dans son œil.

Bertrand Tavernier est un  » homme de cinéma  » par excellence. A la fois féru d’histoire et attentif à ses contemporains, le regard qu’il pose sur ses personnages est toujours juste et précis, empreint d’une indéfectible humanité.  »La mort en direct » est un film d’anticipation, c’est à dire un film historique dont on aurait inversé le cours du temps. Ce genre repose sur la pré-science et l’intuition. 40 ans plus tard, le spectateur d’aujourd’hui devant l’écran verra s’il fait face à un trou noir…ou un miroir.
L’AURORE de F.W. MURNAU (1927/US/n&b/muet) 95 mn
Le bonheur d’un couple de paysan est menacé par une femme venue de la ville. L’emprise vénéneuse qu’elle exerce sur le mari fait naître en lui les plus noirs desseins.

MURNAU a porté le cinéma muet à un point de perfection absolue. Nul mieux que lui n’a su décrire l’angoisse de l’homme au seuil de l’invisible ; le sens de la fatalité qui pèse sur ses destinées ; et enfin la nostalgie de la nature corrompue par la civilisation moderne. Il s’est affirmé au cours de sa brève carrière « comme un des plus pur poète de l’écran. » (Ch. Chaplin)
VERTIGO de Alfred HITCHCOCK (1958/ Usa/coul/vostf) 125 mn
Séance suivie d’un décryptage du film
Fergusson (J. Stewart) un ancien policier sujet au vertige est engagé par un ami afin d’enquêter sur sa femme (K Novak) aux tendances suicidaires. Au cours de cette filature ordinaire, le comportement étrange de la femme va intriguer puis troubler Fergusson au point de l’entraîner dans une spirale de fantasmes et de mystères.

Le réalisateur, maître incontesté du film à suspens durant un demi-siècle et auteur majeur aux multiples facettes, atteint dans Vertigo le point culminant de son oeuvre. J. Stewart – fidèle acteur hitchcockien – constitue autant la victime consentante idéale de son metteur en scène que son personnage Fergusson l’est de la femme qu’il suit. Dans ce rôle Kim Novak porte en elle le charme et la fascination propres aux personnages féminins que le démiurge Hitchcock place aux confins du réel.
URGA de Nikita MIKHALKOV (1991 rus/coul/vostf) 120 mn
Gombo, éleveur de la steppe de Mongolie vit dans sa yourte en famille. Rêvant aux exploits de ses illustres ancêtres, il souhaite avoir un quatrième enfant que sa femme Pagma se refuse à lui donner. La rencontre d’un camionneur russe exubérant va quelque peu changer le cours de sa vie.

Jusque-là fidèle à célébrer Tchekhov et d’autres grands auteurs russes, MIKHALKOV sillonne une veine plus poétique où le cours de l’histoire est guidé par le paysage empli de ciels changeants, d’herbes hautes figurant des vagues au gré du vent. Même le temps est différent pour ces personnages simples et touchants se trouvant à mi chemin entre mythes anciens et modernité, rêve et réalité.
THE MISFITS de John HUSTON (1961/us/n&b/vost) 125 mn
Divorcée et désenchantée, Roslyn (Marilyn Monroe) se lie d’amitié avec un groupe de marginaux. Un cow-boy vieillissant, un mécanicien au coeur brisé et un cavalier de rodéo usé. Un nouveau mode de vie amène Roslyn a éprouver ses premières sensations de liberté et de passion.

Huston, joueur et buveur, enchaînait – sans fondu – nuits au casino et journées de tournage. Rarement un film se trouvera à l’exact point de bascule d’une époque. The Misfits est au cœur d’une convergence de lignes de fuite reliant paradoxe et destin, espoir et délitement, raison et passion. Au sein du système hollywoodien où les actrices rêvent d’être star, cette oeuvre ô combien crépusculaire, vit la star Marilyn enfin devenir actrice.
LA POISON de Sacha GUITRY (1951 fr/n&b) 85 mn
Paul Braconnier ne peut plus supporter sa femme, vieille mégère pocharde. Elle-même pense à se débarrasser de son époux. Après avoir consulté diverses personnalités du village, Paul entend parler d’un avocat de grand talent qui fête son centième acquittement.

Grand homme de théâtre et digne héritier de son père Lucien, Sacha Guitry ne passa pas inaperçu dans le monde du cinématographe. Sous des apparences classiques parfois trompeuses, c’est bien à un auteur curieux, novateur, et à bien des égards, non conformiste que le cinéma de l’époque doit certaines de ses comédies les plus subtiles. Qu’il soit acerbe, amer, ou jovial, moqueur ou insolent, l’esprit de Guitry fait merveille même lorsqu’il s’agit de  »régler ses comptes  » avec la société. Michel Simon égal à lui-même et supérieur aux autres apporte malice et truculence à cette histoire subversive et décapante.

Le mot de Jean Marc Viret

« Au théâtre on joue, au cinéma, on a joué » disait Sacha Guitry.
Le cinéma, en proposant d’animer les images, a provoqué l’art du mouvement en deux dimensions. Depuis la première bobine de 4 minutes des Frères Lumière, Méliès est allé dans la lune avec une facilité déconcertante tandis que Kubrick n’est pas revenu de son odyssée.
Puisqu’il y avait mouvement, le cinéma s’est emparé par conséquent du temps et de l’espace pour les mettre en forme. Entre films historiques les plus fidèles et films de science fiction plus visionnaires que jamais, faire et voir un film est une façon particulière d’appréhender la question du temps, de voyager à travers lui.
Cette année, R’embobinages invite les heureux festivaliers à bord d’un curieux vaisseau immobile. Au cours de ce voyage tout en projection-s une jeune accordéoniste mongole nous accompagnera de Gengis Khan à la perestroïka, Marilyn et quelques mustangs trouveront enfin la liberté. Hitchcock nous saisira de vertige en remontant vers les origines, jusqu’à l’Aurore de la vie.
Au moment de débarquer de ce vaisseau–cinéma nous constaterons une fois de plus qu’entre l’étendue de l’odyssée et la brièveté du voyage le temps est décidément bien relatif.

Voir l’émission qu’on se le dise du 22 janvier 2020

https://www.viavosges.tv/territoire-et-patrimoine/qu-on-se-le-dise/Qu-on-dise-22-janvier-2020-rhaX17iX8K.html